L’aventure du couple aujourd’hui : Marie Laure Colonna

LA MÉDUSE , LA GRAND-MÈRE ET L’AMANT

Je me souviens d’une femme Agnès au début d’un de ces merveilleux romans d’amour.

Son amant, en proie à un violent coup de foudre, l’avait demandé en mariage quinze jours après le soir de leur première rencontre. Quelques mois passèrent d’une liaison qui avait l’air extrêmement satisfaisante. L’amant habitait en province et semblait plus épris à chaque retrouvailles pendant les week-ends. Cette jeune femme de 35 ans dévalorisée par une enfance très difficile, à cause du divorce de ses parents survenu très tôt et de son père qui ne s’était pas du tout occupé d’elle, avait développé un manque secret d’estime de soi. Elle avait bien réussi sur le plan professionnel et écrivait dans des revues d’art, c’était une femme qui pensait de façon très articulée mais elle contenait à l’intérieur d’elle la méchante fée de la Belle au bois dormant qui se manifestait par une dévalorisation sous-jacente, invisible dans la vie quotidienne. Ainsi, elle ressentait cette espèce de doute typique des filles qui ont manqué de père ce qui la rendait vulnérable à quelqu’un qui lui déclarait ainsi une flamme idéale en quelques semaines. En même temps, vivre cet amour solaire à travers cet homme qui l’admirait, cela asséchait cette mélancolie et cette froidure qui l’habitaient depuis l’enfance, toutes ces années où son père ne l’avait jamais regardé ni n’avait joué le rôle de l’homme un peu charmé qui éveille sa petite fille durant l’adolescence.

Cette analyse durait depuis deux ans et, bizarrement, côté inconscient, les rêves et les images semblaient la mettre en garde contre une sorte de danger impalpable. Cette ombre imperceptible, moi-même, je la sous-estimais car, J’étais contente de voir Agnès s’épanouir dans une relation qui lui laissait une relative liberté, puisque cet homme habitait en Bourgogne, et j’avais l’ impression qu’elle avait enfin l’occasion d’épanouir à la fois sa créativité et ses besoins d’intimité, de chaleur et de tendresse.
Progressivement pourtant, elle se rendait compte que l’amant organisait en douceur sa vie, la reprenait sur ses goûts, critiquait ses valeurs et ses amis. Mais elle était si aimée, me disait-elle, qu’elle était prête à être plus souple et à faire des compromis. Cependant, je constatais peu à peu que dans sa vie, elle perdait toutes ses facultés créatrices. Elle collaborait de moins en moins avec ses revues d’art, ses articles étaient moins élaborés, on la critiquait d’ailleurs dans ce qu’elle rendait. Elle me disait, en souriant un peu, qu’elle n’avait plus d’idées et qu’au fond, à force de faire l’amour et de développer sa vie érotique, elle n’avait plus de temps ni d’énergie pour autre chose. Elle m’expliquait qu’elle était « bien comme ça », que c’était un temps de sa vie plus axé sur l’épanouissement des sens, et tenait les discours de la femme censément libérée qui pense que « déchaîner » les pulsions fait partie du développement psychique.
Défouler quelque chose, en soi, c’est souvent risquer la dépendance et déchaîner son intellect ou sa sexualité, cela va forcément pousser vers un déséquilibre. En même temps, je pensais qu’après une longue période de privation sensorielle et affective, il y avait une forme de retour du refoulé qui allait peut-être nous amener à autre chose. À une maturation.

Mais l’inconscient, si je puis dire, ne l’entendait pas de cette oreille. Un an environ après le début de cette relation idyllique, elle m’annonça ennuyée qu’elle avait quelque chose de bizarre qui la grattait dans le dos. C’est connu, ce que l’on a « dans le dos », cela échappe à son propre regard et cela manifeste souvent quelque chose que l’on ne veut ou qu’on ne peut pas voir. Quel était ce point aveugle ? Qu’y avait-il là, entre ses omoplates, qui la grattait et la démangeait afin, peut-être, qu’elle se retourne sur elle-même, qu’elle se questionne et se réveille de cet engourdissement voluptueux.
Trois mois plus tard, les lotions, les crèmes n’avaient rien changé et les plaques irritées couvraient le dos, les bras et le décolleté, se transformant en quelques semaines en un eczéma géant. Agnès souffrait de démangeaisons constantes qui l’occupaient sans cesse et l’empêchaient de dormir à tous les sens du terme. Passer des week-end magiques à réinventer le Kama sutra n’était plus d’actualité et chaque fois que l’amant s’approchait d’elle amoureusement, les démangeaisons redoublaient. Il est difficile de se glisser dans la peau d’une enchanteresse de légende quand on ne pense qu’à une chose : se gratter.

Peu à peu, en parlant de ces symptômes, nous avons réalisé toutes deux que ce rôle d’amoureuse, dans lequel elle s’était glissée si complaisamment, était en réalité une sorte de rôle archétypique, de vêtement empoisonné qui rongeait, en quelque sorte, la peau de son âme.
Cette somatisation n’était pas une vraie lésion, son eczéma a disparu lorsqu’elle a repris possession d’elle-même. Son âme était irritée, littéralement, à force d’être confinée dans le champ de la sexualité et dans la seule énergie du désir et de la chair rassasiée.

Un rêve porta un coup fatal à cette liaison. Agnès s’était endormie seule tendrement pelotonnée dans un chandail que l’amant avait oublié chez elle. Soudain, elle se réveilla horrifiée. Elle venait de rêver d’un monstre féminin, une énorme méduse molle qui se lovait contre elle et cherchait avidement à l’envelopper entièrement. Étouffant à moitié sous ce poids gélatineux, elle leva les yeux et vit que cette affreuse chose désirante avait la tête de sa grand-mère.

Il arrive que le Prince ait maille à partir avec la vieille fée. Dans la vie de cette jeune femme, cette grand-mère avait été plutôt mélancolique, possessive et intrusive. Agnès avait eu du mal à la mettre à distance et à lui redonner sa juste place. Ainsi, la retrouver à la place de son amant comme doublure de celui-ci, sous cette forme de méduse érotique, c’était une expérience épouvantable, lumineuse, mais sous la forme négative d’un effroi viscéral. Cela avait produit en elle une sorte d’horreur sacrée.
Évidemment cette grand-mère méduse n’était pas seulement une image de sa grand-mère personnelle mais une image de la Grande Mère archétypique dans son rôle de source de vie mais aussi de mort. La mère est aussi celle qui retient, englobe, étouffe, annihile et empêche les développements du devenir de l’enfant. De la Gorgone dont le regard change en pierre.
Sur le plan mythologique, Méduse pétrifie les héros qui viennent pour la combattre. Chez les Grecs, la méduse est une image de Gramat, la grande déesse babylonienne antérieure que son fils Marduk va devoir percer de ses flèches car elle n’a de cesse de vouloir massacrer ses enfants à peine créés. Ce versant maléfique de l’archétype de la mère a comme intention de couper l’élan du héros qui représente le germe précieux de l’individualité. Donc d’annihiler et de se nourrir de la mort de cet élan psychique en nous. Alors, à cet instant Agnès comprit que, dans le conte de la Belle au bois dormant qu’elle affectionnait, la méchante fée du conte qui pique la Belle au doigt et l’endort pour cent ans était, comble de la malice, capable de se déguiser en Prince charmant.
Alors qu’elle pensait s’être développée, s’être transcendée dans la passion, elle avait en réalité régressé à un stade plus archaïque. Toutefois cet amour aurait pu être réparateur si cet homme, à l’anima captatrice, n’avait pas été lui-même si infantile. On peut aussi penser qu’elle aurait pu, à travers cette relation érotique positive, renouer avec les énergies de l’inconscient, du socle dont l’avait privé son père, puis ramener à la surface cette confiance nouvelle désormais vécue dans la génialité et poursuivre son chemin d’évolution. Mais, en l’occurrence, vivant comme en miroir avec cet amant, lui-même possédé par une anima jalouse extrêmement infantile, ils étaient tous deux tombés dans leur point aveugle et quelque chose s’était complètement enkysté dans le processus d’évolution de chacun.
Parce qu’elle manquait d’estime de soi à la suite de cette enfance écartelée entre des parents qui ne s’étaient jamais réconciliés, Agnès manquait également de discernement sur le plan sentimental alors qu’elle avait un animas tout à fait structuré sur le plan intellectuel et qu’elle avait fait de fort bonnes études.

C’est là, la nuance que j’apporterais par rapport à la ? Dialectique du Moi et de l’inconscient? : lorsque Jung évoque l’animus de la femme, il parle le plus souvent de femmes qui manquent de discernement sur le plan intellectuel et qui s’en remettent à l’homme pour ce qui est de la fonction pensée, alors qu ‘aujourd’hui, dans les grandes villes, on voit des femmes qui ont, tout autant que les hommes, développé leurs capacités à la réflexion et à la pensée, ne serait-ce que par leurs succès universitaires. Mais ce manque de père à l’origine, ou cet héritage d’animus de la mère, engendre des femmes qui, sous l’assurance normale de la vie quotidienne, sont des êtres extrêmement vulnérables sur le plan de l’affectivité et qui témoignent, à partir du moment où elles sont amoureuses, d’un manque de discernement total.
Agnès ne peut pas réagir à l’emprise que tente d’exercer sur elle son amant si possessif parce qu’inconsciemment elle est comme une toute petite fille qui préfère être dominée ou abandonnée - abandon qu’elle avait longuement ressenti avec son père. L’amant, lui, avait souffert d’une mère trop indulgente, il avait développé un art d’aimer captateur et tyrannique d’éternel fils à maman.

Ici, les blessures de l’anima et de l’animus se correspondent en miroir de telle sorte que, plus l’amoureux se montre jaloux et possessif, plus Agnès, elle, est béate et érotisée. Il y a une sorte de rapport sado-masochiste qui les fait tomber l’un et l’autre dans un registre de dépendance, mais, comme c’est un couple moderne, dans la mesure où sur le plan sexuel il y a beaucoup de plaisir, ils ont l’impression que cette relation marche bien et s’apparente au grand amour.

Suis-moi je te fuis…

Au fond, le père avait été si absent que la petite fille n’avait pas eu de miroir. Littéralement, elle ne se voyait pas, sur le plan du charme féminin tout au moins. Elle confondait donc sexualité et preuves d’amour.
Le père, vis-à-vis de ses filles, a le rôle d’initiateur, c’est le premier Prince charmant, c’est envers le père que la fille va éprouver ses premiers émois érotiques. Après les premiers mois de fusion avec la mère, c’est tout au long de l’enfance de la petite fille que la figure du père imprègne ses futurs schémas affectifs et sexuels, intellectuels et spirituels. Dans le cas d’Agnès, elle avait vécu en prise directe avec les énergies de l’inconscient et aussi avec l’animus de sa mère, divorcée et solitaire, qui exprimait sans cesse son amertume vis-à-vis des hommes.
Comme un bain corrosif, cela avait imprégné progressivement l’âme de cette petite fille qui, devenue femme, de façon compensatrice, avait développé une intelligence vive et originale. Mais, devant cet homme amoureux, elle est tombée ravie comme une enfant de 4 ans et non comme une femme adulte. Comme une enfant devant un sapin de Noël promis pour toujours.
J’ai pris cet exemple car je rencontre souvent cette situation et j’ ai été souvent choquée que Jung parle si souvent de l’animus de la femme en termes de tyran ou de « poupon intellectuel », sans se rendre compte que ses patientes, souvent, n’ont pas pu développer une estime normale de sujet, faute de regard affectueux du père sur elles et de sécurité auprès de lui.
Il se passe la même chose pour des hommes privés de mère, mais le cas est plus rare. Chez les garçons, on trouve plutôt des problèmes de mères intrusives, à cause de ces très nombreux foyers dans lesquels le père est absent et la mère trop proche de son petit garçon. La mère est la première partenaire contra-sexuelle que rencontre l’enfant. Le garçon peut se sentir écrasé sous la puissance d’amour de la mère parce qu’il n’y a pas de contrepartie paternelle et de rivalité aimante avec le père pour faire contrepoids.
Alors, cela forme ces couples très classiques désormais dont la femme dit que l’homme n’est jamais là ou la fuit, alors que l’homme, en réponse, dit qu’elle l’agresse et qu’elle est envahissante.
Beaucoup d’hommes dans les séances me parlent des femmes comme d’un ennemi au cours d’une invasion. Je pense que cela tient au fait que souvent dans l’enfance, le père est pour la fillette un être mystérieux, magique et absent tandis que pour le petit garçon, la mère est extrêmement présente, au contraire. Il y a un mécanisme inconscient qui fait que lorsqu’une fille a manqué de père, régulièrement, elle rencontre un homme qui a eu une mère trop proche. Au manque de la fille, va correspondre le trop plein du fils et cela donne ces fameux couples qui ont des névroses emboîtées : quand l’un avance, l’autre recule. « Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis. »

Agnès, en raison de cet animus structuré du côté pensée mais pas du côté sentiment, qui lui aurait permis de flairer le piège caché sous cet amour en apparence parfait, avait été capable de renoncer à presque tout de sa vie personnelle et de ses propres dons pour se couler dans ce moule tant convoité de la femme adorée, et de la grande amoureuse. La passion était une sorte d’antidote à sa dépression masquée car, dans ce cas, le soleil de l’autre est un merveilleux remède à l’hiver intérieur. Le soleil projeté sur l’autre va malheureusement engendrer peu à peu, dans la vie d’une telle femme, l’inertie et l’angoisse à cause de la dépendance, et le sentiment d’une vie décolorée, anesthésiée et privée de substance. Dans ce scénario, l’important c’est d’être aimé et donc, plus le partenaire possessif impose son désir et sa vision de la femme parfaite, plus la femme de chair va essayer de se glisser dans le moule archétypique de l’anima idéale au risque d’y laisser la peau de son âme, parfois aussi sa peau physique et son équilibre.

Contrairement aux nombreuses histoires de femmes fatales qui émaillent la littérature et le cinéma, J’ai peu entendu parler d’hommes qui, sous l’emprise de la passion, avaient sombré et mis en péril leur métier, leurs biens ou leur créativité. Dans la société actuelle, l’homme qui sans crier gare quitte sa femme pour une anima de quinze ans de moins, ne perd pas pour autant la tête ni son pied dans la raison. En général, il divorcera à l’amiable et s’occupera le mieux possible de ses enfants tout en occupant sa seconde ou sa troisième femme en la rendant mère à son tour. Il me semble que l’anima de l’homme peut le rendre insupportable, comme nous l’avons vu, brutal et boudeur par exemple ou narcissique et infantile, ou encore pathologiquement possessif. Mais quant à le faire gravement dérailler par passion hors de la voie de son existence, franchement, ce n’est pas fréquent.
Tous les jours, je suis confrontée à des problèmes tragiques de femmes qui vivent dans une solitude très dure pour avoir divorcé trop vite, souvent poussées par des analystes de la génération précédente qui trouvaient, sous l’effet de leur contre-transfert, que leurs patientes valaient infiniment mieux que les hommes avec qui elles vivaient. Et ces femmes, souvent de haut niveau intellectuel, se sont trouvées après une séparation projetées dans une existence dans laquelle elles n’avaient plus la possibilité, faute de réseau social et de moyens financiers de rencontrer un compagnon.

Chaque fois que l’on étudie l’animus et l’anima, il faut savoir que leur développement n’est pas symétrique dans la psyché, de même, dans la société, leur incarnation et leur possibilité de projection ne se négocient pas du tout de la même façon selon qu’on est homme ou femme. Parmi mes analysantes, j ‘ai ainsi des femmes merveilleuses, séduisantes et intelligentes mais dont l’anîmus est en train de se racornir parce qu’elles se sentent coupées de la vie du corps et du cœur, et privées de l’intimité affective dont tout être humain a besoin tout autant que de nourriture.
Les analyses sociologiques concernant la solitude des hommes et des femmes dans les grandes villes en Europe aux États-Unis montrent qu’il y a le même nombre de célibataires, mais, tandis que les célibataires femmes possèdent un haut niveau universitaire, les hommes disponibles sont ceux qui ont le niveau le moins privilégié sur le plan culturel et social. Ce sont donc des gens qui ont peu de chance de se rencontrer et c’est ce que l’on oublie souvent de noter quand on publie des statistiques.

Évidemment, sur le plan clinique, lorsqu’on voit un développement d’animus tout à fait créateur chez une femme qui suit une analyse alors que son compagnon s’y refuse, on assiste souvent à un trajet d’individuation remarquable et, en même temps, à des dissensions qui vont s’accentuer dans le couple du fait de l’asymétrie qui se crée entre les deux évolutions. L’expérience de mes aînés ayant porté ses fruits, j’essaie au maximum de tempérer les percées prométhéennes de cet animus et de relativiser les choses en demandant à mes patientes : « Pensez-vous que votre voyage vers les profondeurs doive s’accompagner en même temps de dix, vingt ou trente années de solitude ? Êtes-vous prête, puisque vous ne vivez pas un développement correspondant avec votre mari, à vous retrouver seule sur le plan amoureux et conjugal pour le restant de vos jours ? »

Et je pense qu’il vaut mieux réfléchir en tenant compte de la réalité de la société plutôt que d’un déroulement psychique idéal qui n’aurait pas son point d’ancrage dans la société dans laquelle nous vivons dans ce début du XXI° siècle. Dans la perspective jungienne, l’individuation véritable propose plutôt une voie d’équilibrage entre les pôles opposés de la personnalité et d’équilibrage également entre, pourrait-on dire, les exigences de l’amour intérieur et la réalité des êtres que nous côtoyons au quotidien.

L’analyse des rêves montre que la solution de ces dilemmes est rarement blanche ou noire. Souvent, en développant ses qualités d’éros différencié, une femme se rapprochera peu à peu de l’amour agape, cet amour de l’autre qui est aussi bienveillant et fraternel, et il peut alors se recréer un lien authentique et profond envers son mari ou son compagnon.

Marie-Laure Colonna


Par Marie-Laure Colonna
Psychanalyste, Paris, France
Voir sa page Psycho-Ressources

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