« Le Mur » montre la mainmise de la psychanalyse sur le traitement de l’autisme. Trois psys cherchent à bloquer la diffusion du film, qu’ils jugent « partisan »
Le film « Le Mur ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » montre comment le traitement des autistes est, en France, verrouillé par les psychanalystes et les psychiatres, au détriment d’autres approches.
Sophie Robert est productrice et réalisatrice, passionnée de psychanalyse, et critique la vision freudienne de la femme comme « sexuellement psychogène ». Depuis quatre ans, elle enquête en anthropologue sur les pratiques des psychanalystes « orthodoxes », finalement assez peu connues du grand public et qu’elle juge « dogmatiques » :
« Je pensais faire un travail plus nuancé au début. Mon but était de dresser un état des lieux de la psychanalyse, de leur demander : que prenez-vous et que laissez-vous de Freud et Lacan ?
J’ai découvert qu’il y avait des dogmes qui ne faisaient pas débat, comme l’idée que toutes les femmes sont psychotiques à la naissance de leur enfant, qui est un substitut du phallus… »
Assumer leurs propos « politiquement incorrects »
Elle tourne 27 interviews, démarche des chaînes télévisées pour leur vendre une série de plusieurs fois 52 minutes et, finalement, décroche une aide de l’association Autistes sans frontières pour aboutir à un premier volet, diffusé depuis septembre sur le site de l’association. La suite est en préparation.